Présidentielle 2025 : ces artistes qui affichent leur soutien à des candidats déclarés

Rédigé le 15/07/2025
Investir au Cameroun

A l’approche du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, plusieurs figures du monde artistique camerounais s’affichent publiquement aux côtés de candidats déclarés, assumant pleinement leur engagement politique.

Moustik le Karismatik, humoriste très populaire, est sans doute le plus visible de ces soutiens. Proche de Cabral Libii, le député et président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Moustik multiplie les éloges à son égard. En avril dernier, sur sa page Facebook, il écrivait : « Brave monsieur Cabral Libii, vous êtes une chance pour le Cameroun. Un véritable réveil et éveil de conscience. Modèle d’abnégation. »

L’humoriste ne se contente pas de messages dithyrambiques : il participe activement à la campagne, comme ce fut le cas le 29 mars dernier à Eséka lors de la dédicace du livre-programme du candidat.

« S’engager en politique dans ce pays est risqué. Moi, j’ai fait le choix de marcher aux côtés d’un symbole », avait-il lancé depuis la scène.

Kamto, Osih, Libii... les soutiens se multiplient

D’autres artistes ont jeté leur dévolu sur Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et principal opposant au président sortant Paul Biya. Parmi eux, l’humoriste Fingon Tralala, qui voit en Kamto un « messie ».

« Avec lui, nous espérons un changement global ainsi que la fin de la mendicité des artistes », déclarait-il après une rencontre entre Kamto et des artistes en février dernier à Yaoundé.

Le rappeur engagé Valsero, fidèle à Kamto depuis la présidentielle de 2018, continue d’assurer un soutien actif sur les réseaux sociaux. Même tonalité chez Black Oya, figure montante du web, qui assume également son adhésion au projet politique du MRC.

Du côté du Social Democratic Front (SDF), c’est le slameur Koppo qui affiche son soutien à Joshua Osih, estimant que son programme est le plus éloquent du paysage politique actuel.

Engagement pour quel impact ?

Ce phénomène n’est pas nouveau. Lors de la présidentielle de 2018, des artistes comme Longue Longue avaient publiquement soutenu Akere Muna, qu’ils ont même accompagné en campagne.

Reste à savoir si ces prises de position influencent réellement l’électorat. Dans un pays où la culture joue un rôle important dans le quotidien, le soutien d’artistes populaires pourrait peser dans la balance… à condition que la mobilisation se traduise par des bulletins dans l’urne. Car si l’engagement artistique gagne en visibilité, rien ne prouve encore son efficacité électorale.

Michel Ange Nga