Présidentielle 2025 : le MCNC dément tout accord pour investir Maurice Kamto

Rédigé le 16/07/2025
Investir au Cameroun

Le Mouvement citoyen national camerounais (MCNC) n’a engagé aucune négociation avec le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en vue d’investir Maurice Kamto à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. C’est ce que précise un communiqué officiel du parti, publié le 11 juillet dernier, sous la signature de son président national, Jean Monthé Nkouobité.

Sans citer nommément Maurice Kamto ou sa formation politique, le MCNC souligne qu’« toute ouverture à des concertations ou alliances » évoquée par le passé ne visait aucune personne ou parti en particulier, mais s’inscrivait dans une démarche républicaine et inclusive, orientée vers « toutes les initiatives constructives ».

Ce démenti fait suite à la circulation persistante d’informations laissant entendre que le MCNC pourrait soutenir la candidature de Maurice Kamto. Ce dernier, rappelons-le, ne dispose pas d’élus locaux, condition indispensable pour faire acte de candidature selon la loi électorale en vigueur. Pour contourner cette limite, Maurice Kamto s’est récemment rapproché du député dissident Jean Michel Nintcheu, fondateur de l’Alliance politique pour le changement (APC), une plateforme censée fédérer les soutiens autour de sa candidature. Mais à ce jour, aucun parti doté d’élus n’a officiellement rejoint cette coalition.

Le communiqué du MCNC va plus loin : Jean Monthé Nkouobité accuse certains cadres de son propre parti d’avoir engagé, sans mandat, des discussions secrètes avec les représentants d’autres formations politiques pour faire investir un candidat externe. Selon lui, des paiements auraient même été perçus en échange d’un engagement à faire pencher la balance en faveur d’un candidat étranger au parti.

Alors que le MCNC prévoit un congrès d’investiture le 19 juillet, soit quelques jours avant la clôture officielle des candidatures à Elections Cameroon (Elecam), la pression monte autour de Jean Monthé Nkouobité. Certaines sources internes évoquent la possibilité qu’un autre cadre du parti soit désigné candidat à sa place.

Le président du MCNC a donc tenu à rétablir publiquement son autorité, en désavouant toute démarche entreprise en dehors des organes statutaires. Il rappelle que seule l’Assemblée générale du parti, convoquée pour ce mois de juillet, est habilitée à décider de la stratégie électorale à adopter et à désigner l’éventuel candidat du MCNC à la prochaine présidentielle.

Ludovic Amara