Sécurité : du sang neuf dans haut commandement militaire à trois mois de la présidentielle

Rédigé le 16/07/2025
Investir au Cameroun

Le président de la République, Paul Biya, a signé ce 15 juillet 2025 une série de décrets réaménageant le haut commandement militaire. Ces textes présidentiels actent plusieurs promotions d’officiers supérieurs, tout en admettant certains généraux en deuxième section, équivalente à la retraite.

Parmi les faits les plus marquants, figure le maintien du général de corps d’armée René Claude Meka à son poste de chef d’état-major des armées, fonction qu’il occupe depuis 2001. Dans le même élan, le général Benoît Bède Eba Eba est nommé chef d’état-major de l’armée de l’air. Il remplace à ce poste le général de brigade aérienne Jean Calvin Momha, récemment promu général de division.

Plusieurs officiers ont également été élevés au grade de général. C’est le cas du colonel Ngolo Ngomba, ancien chef d’état-major de la Garde présidentielle, qui obtient ses étoiles après avoir servi comme chef du secrétariat militaire adjoint au ministère de la Défense.

Au sein de la gendarmerie nationale, le colonel Raymond Boum Bissoue, jusque-là directeur adjoint de l’emploi et des infrastructures, devient général de brigade et commandant de la 3e région de gendarmerie. Par ailleurs, le général Pierre Louba Zal est nommé directeur central de la coordination à la gendarmerie. Il succède au général Daniel Elokobi Njock, promu général de division et nouvel inspecteur général de la gendarmerie nationale, aux côtés de ses pairs Emmanuel Amougou, Hypolite Ebaka et Ahmed Mahamat, également promus au même grade.

La marine nationale enregistre elle aussi des promotions notables : les contre-amiraux Joseph Fouda, Jean Mendoua et Pierre Njine Djonkam sont tous trois élevés au grade de vice-amiral.

Enfin, les généraux Baba Souley et Camille Nkoa Atenga sont admis en deuxième section, marquant ainsi leur départ de l’active.

À l’analyse, ce réaménagement du haut commandement militaire, qui intervient dans un contexte politique et sécuritaire sensible, semble répondre à un double objectif : assurer une continuité stratégique dans la conduite des opérations tout en procédant à un ajustement progressif des responsabilités au sein des forces de défense. Il intervient également à l’approche d’échéances électorales majeures, dans un environnement régional où les défis sécuritaires restent présents.

Thierry Christophe Yamb