Service civique national : 1500 jeunes mobilisés pour la cohorte 2025, la plus grande depuis 2014

Rédigé le 16/07/2025
Investir au Cameroun

Le Cameroun vient de lancer la plus importante vague de jeunes jamais enregistrée dans le cadre du Service civique national de participation au développement. 1 500 jeunes, âgés de 17 à 21 ans, issus des dix régions du pays, ont été mobilisés pour cette édition 2025. Cette période obligatoire vise à promouvoir le civisme, la culture de la paix, la discipline et la valorisation du travail comme levier d’épanouissement personnel et collectif.

« Je veux apprendre à mieux vivre avec les autres, à avoir des repères. Ici, je sens que je peux devenir utile à la société », confie Lydie Ndongo, 19 ans, venue du Centre, à son premier jour dans le centre régional de Nanga-Eboko.

Sous la supervision de l’Agence du service civique national, dirigée par Taossi, les dix centres régionaux ont été préparés pour accueillir les participants. Hébergement, restauration, sécurité, santé, activités sportives et éducatives… tout a été mis en place.

« Tous les volets logistiques sont prêts. Des équipes médicales effectueront des bilans de santé pour s’assurer que les jeunes peuvent suivre le programme », assure le directeur général de l’Agence.

Une sélection encadrée et un encadrement renforcé

La sélection a été opérée dans chaque région par une commission présidée par le gouverneur, selon des critères définis par décret : nationalité camerounaise, âge compris entre 17 et 21 ans, et condition physique jugée suffisante.

Les jeunes bénéficieront d’un encadrement mixte, composé de formateurs civils, militaires, personnes ressources et experts, pour un programme axé sur les valeurs du vivre-ensemble, du leadership et du développement durable.

Quel impact réel sur les jeunes ?

Depuis 2014, plus de 14 000 jeunes ont suivi cette formation. Mais très peu de données sont publiées sur leur insertion professionnelle ou sociale après le programme. L’Agence assure que le dispositif « outille les jeunes moralement et civiquement » pour les rendre utiles à la société, mais certains observateurs appellent à un suivi plus rigoureux des résultats concrets à long terme.

Le programme s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation du capital humain, mais son impact réel reste à documenter. À l’heure où les jeunes sont confrontés à un chômage endémique et à la perte de repères sociaux, ce type d’initiative peut jouer un rôle important — à condition d’être mieux mesuré, adapté et accompagné.